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18 mai

Exposition de Jean Paul MOSCOVINO

Exposition de Jean Paul MOSCOVINO dans le cadre de la triennale d'art contemporain TECHNOPOL'ART

sur le campus de Bourges

Jean Paul MOSCOVINO est né en 1947 à Paris.

Après des études de dessin classique,il explore différentes techniques, aquarelle, taille douce, sérigraphie, avant d’aborder la sculpture.
Il vit et travaille dans le Loiret et à Paris.

Les couleurs n’existent que si on les regarde avec suffisamment d’envie et le phénomène est si magique que Jean Paul Moscovino passe sa vie à tourner autour. Il taille, plie, questionne, pousse les tons à l’extrême… Une chose est sûre, la couleur n’apparaît qu’en limite, à la rencontre du PLEIN et du VIDE : c’est ce couple que l’artiste interroge, cette danse peau à peau qui n’engendre que des impressions, des empreintes, des traces, et encore… seulement au fond de nos yeux ! ( FMD 2004)


Le travail de Jean Paul Moscovino est une interrogation sur la perception de l’image, son décryptage et son parcours de l’objet au spectateur. Or ce qu’on voit est uniquement de la COULEUR et elle n’existe qu’à la surface des choses, juste à la rencontre du vide et de la masse, si la matière est vivante, le vide lumineux et le regard enthousiaste. L’essentiel des expériences de l’artiste tourne autour de ce phénomène : pas d’épaisseur, tout est remis « à plat », il déploie les surfaces, les écorces, les vêtements, s’empare de la couleur et l’idéalise jusqu’au virtuel, du ROUGE terrien au BLEU de l’infini qui emmène le regard au loin. Evidemment la surface peut se compliquer de brillance ou de transparence, voire de patine si le temps s’en mêle…

JPM réinvente les volumes, ou plutôt les suggère pli à pli. Le matériau ne doit pas exister, c’est une idée de couleur, un voile impalpable. On peut parler d’origami bien que le développé soit souvent très découpé et complexe (sorte d’anamorphose). La question du choix se pose alors à chaque geste, tout est possible et vertigineux, le passage des 2 aux 3D donne naissance à la sculpture mais l’œil doit trouver ses marques : coté VIDE ou coté PLEIN ? JPM a choisi l’espace, c’est lui le moule, la matrice des choses. Les formes proposées sont en vide, un vide entouré de couleur, un vide gigantesque, cosmique, qui s’échoue contre chaque objet et provoque la réaction colorée.


Ces emballages, ces simulacres* ont figure humaine puisque notre regard est humain. L’abstraction, le pur esprit ou les changements d’échelle ne peuvent exister sans un retour au corps, nous sommes formatés par lui. L’artiste représente « LA FEMME » souvent assise comme un réceptacle ou le « COUPLE » symbole de la relation et de l’échange entre deux mondes. Les personnages de Moscovino peuplent son univers comme autant de rencontres passées ou à venir, en tous cas, leur écrin de couleur est là !
(FMD 2003 )
*Lucrèce : De Natura Rerum (livre 4)