Interview croisée de Louis BIGNON et Baptiste LAMBERT
Apprentis en 4ème année Sécurité et Technologies Informatiques à l’INSA Centre Val de Loire – Promotion 2022-2025
Tous 2 issus d’un DUT Informatique, Louis fait son apprentissage au BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) à Orléans auprès de l’ingénieur réseaux, Baptiste, lui, travaille en tant qu’ingénieur d’études au CNEPE (Centre national d'équipement de production d'électricité, centre d’ingénierie EDF) à Tours.

Quelles sont vos missions au sein de vos entreprises respectives ?
Louis : « Depuis mon arrivée au BRGM, j'ai mis en place une sonde d'analyse réseau, administré et mis à jour l’infrastructure. Côté « sécurité », on m’a confié le renouvellement et l’évolution des systèmes de double authentification pour l’intégralité des agents. »
Baptiste : « En tant qu’ingénieur d’études, je travaille sur la conception d’un système d’information industriel et j’interviens sur des sujets relatifs à la cybersécurité. Je suis en interface avec beaucoup d’acteurs et de métiers (projet, achats, génie civil, ingénierie, management, etc.). »
Comment se passe l’admission à l’INSA ? Y’a-t-il un accompagnement particulier de l’école ?
Une fois déclaré admissible après examen du dossier académique, chaque candidat passe 2 entretiens. Un avec des enseignants de la filière STI qui porte sur le parcours scolaire, les notes, les motivations vis-à-vis de la formation, l’autre avec des personnes du service Partenariats de l’INSA qui porte lui sur les compétences et les attentes vis-à-vis des missions en entreprise.
« Mon retour d’expérience sur les entretiens est très positif », indique Baptiste. « Les professeurs se sont montrés bienveillants et portaient autant d’intérêt à mon parcours personnel qu’à mes résultats académiques. J’ai par ailleurs bénéficié de conseils pour mon CV et j’ai participé à un Job Dating en ligne organisé par l’école. »
Louis a rapidement été contacté par l’INSA qui l’a guidé pour axer au mieux ses recherches d’entreprises. Conseillé lui aussi sur son CV et les lettres de motivation, il a également reçu régulièrement des offres d’apprentissage de la part de l’école. « Je n’ai jamais eu de mal à contacter l’INSA pour obtenir des informations ou pour valider une offre d’employeur », précise-t-il par ailleurs.
Comment se passe l’articulation entre les périodes entreprises et les périodes école ?
« L’articulation se passe plutôt bien », selon Baptiste. « Nous avons généralement deux périodes école par semestre, allant de 5 à 6 semaines. Le reste du temps, nous sommes en entreprise pour des périodes pouvant aller de 4 à 16 semaines (y compris vacances d’été). »
Pour Louis, « ce rythme est à mon sens le plus optimisé, si on veut garder un véritable enseignement à l’école et une bonne implication dans l’entreprise. »
Quels sont les atouts de la formation STI ?
Pour Baptiste, « la formation STI est la formation cybersécurité de l’INSA. Elle est à mon sens un très bon compromis entre les écoles très spécialisées dans la technique et les écoles généralistes. Les cours sont intéressants et on a beaucoup de projets à réaliser (en développement, en programmation réseau, en sécurité informatique).
Grâce à ses enseignements en sciences et humanités, le diplôme est reconnu et ouvre des portes aussi bien dans les domaines plus centrés sur le diplôme et axés ingénierie (tels que dans mon entreprise) que techniques (start-up, ESN…). »
De son côté, Louis salue la capacité de l’école à mettre à niveau des étudiants qui n’ont pas fait comme lui, un DUT Informatique, notamment en programmation. « A mon arrivée dans la formation, certains de mes camarades ne connaissaient pas grand-chose en programmation. Grâce aux enseignements, ils ont très vite rattrapé ce retard et acquis un très bon bagage technique ». Il ajoute : « La formation nous familiarise aussi à beaucoup d’aspects dus à la richesse de la sécurité informatique. Les cours catégorisés comme des « humanités » sont très intéressants car les projets qu’on nous proposent sont très ancrés dans la réalité, ce qui nous permet de vraiment nous intéresser au sujet. »
Quelques mots sur votre vie sur le campus de Bourges ?
En tant qu’apprentis, nous n’avons pas tout à fait le même rythme que nos camarades en formation initiale, il est plus soutenu. Et forcément, comme nous sommes absents du campus sur les périodes entreprises, nous ne pouvons pas répondre présents à tous les évènements organisés par le BDE auxquels nous sommes systématiquement invité au même titre que les étudiants. Pour autant, « il n’y a aucun problème pour s’intégrer aux filières étudiantes MRI et STI. Les associations nous sont ouvertes et nous avons le temps pour être dans la vie associative. » précise Baptiste qui ajoute « Notre groupe d’apprentis est soudé et nous faisons beaucoup de choses ensemble : soirées, sortir, aller au sport, etc. Il y a plusieurs salles et une piscine municipale à proximité de l’INSA ainsi qu’une salle d’escalade accessible en bus. Pour ceux qui sont intéressés par la technique, un club informatique réalise des CTF et des sessions de cours ainsi que de la vulgarisation sur le sujet pour tous les niveaux. »
Pourquoi rejoindre la formation STI par apprentissage ?
Louis : « La formation contribue à acquérir de nombreuses compétences, contrairement à d’autres écoles qui ne mettent que l’accent sur l’entreprise et délaissent l’aspect universitaire. On a toutes les chances d’être embauché dans l’entreprise où on a fait notre alternance et négocier un salaire plus élevé à la sortie de l’école. L’apprentissage apporte une stabilité financière. »
Baptiste : « On sort de l’école avec le même diplôme que les étudiants en formation initiale mais avec en plus trois ans d’expérience professionnelle à valoriser. Etant donné que nous alternons les périodes école/entreprise, notre rapport aux études change et la formation prend une dimension plus concrète. L’apprentissage permet d’entrer progressivement dans la vie active. L’entreprise nous apporte l’expérience du terrain ainsi que beaucoup de compétences informatiques et annexes. Le salaire est par ailleurs un énorme facteur d’émancipation personnelle »